Penser à eux là bas vieillissants et tourmentés. Pourtant, l’urgence névrotique de la cité s’ignore habilement.
Elle a forgé le besoin de perméabilité et à foison celui d’embrasser. Le soleil qui chauffe les peaux et l’air frais qui l’accompagne. Joyeux temps mort pour se poser et regarder.
Mille fleurs multicolores des arbres fruitiers voisins et les chants doux des moineaux. La rue s’est enfin arrêtée de courir. Le calme parfait pour écouter. Le soleil commence à chauffer les orteils , il est bientôt l’heure d’aller chercher au grenier les robes d’été.
Toutes les graines ont fini par germer et j’ose à peine bouger de peur de troubler cet instant d’éternité. Je voudrais tellement pouvoir vous retrouver. Boire et fumer sur la terrasse ou affalés dans le jardin. Complètement ivres de vos yeux captivés.
Vous voir sourire et nos derniers égarements me manquent.
Ceci dit, vous savez que je déteste les fêtes de famille et encore plus vous voir pleurer.
Prendre un train ou venir vous chercher. Des feux d’artifices explosent dans ma tête avec autant de souvenirs merveilleux de nous. Enchantée du temps qui passe, je ne me vois pas vieillir. 3 ans déjà mon petit neveu. Il me ressemble et mon fils.
C’est drôle de se reconnaître dans les autres. Même cheveux, même yeux, même insouciance. Expliquer les choix génétiques, la roue libre des chromosomes ? Leur danse et leur liaison. L’inné et l’acquis.
Un couple en bas s’engueule et le rythme est cassé. Les fleurs sont longues à éclore , il va falloir attendre. 2 colombes complices s’envolent et passent d’antennes à antennes. Surréaliste cette scène.
Les pieds finissent par brûler, je retrousse mon jean. Vos ondes rayonnent parfois si fort que le courant reçu cette semaine semble encore circuler.
Elle ressent, il ne croit pas. Elle rêve, il ne sait pas voler. Elle donne, il économise. Elle embrasse, il serre. Elle écrit l’histoire, il la réalisera. Peut être.
80 ans, elle joue comme une enfant. Presqu’autant, il pourrait être défini comme étant représentatif d’une fonction linéaire constante la plus mathématiquement improbable qui soit.
Elle enlace trop fort, il laisse partir. Elle étouffe, il respire. Une vie de pleine complémentarité, à l’opposé, ils s’attirent. Elle est mon origine et mes traditions. Il est mon avenir et mes unions. Elle est mes pulsions, il est mes impulsions. J’admire leur fusion.
Pyrite
Mon inconnu demain
Et le bonheur s’expose
Sous nos pas un à un
À devenir ta chose
L’or des fous me réveille
Telle une onde qui te lie
À la mienne émerveille
Sur nos corps infinis
Où fleurissent les combats
Laisse le vent en chemin
Seuls trésors nos cœurs là
Garde la pyrite en main
Illumine la nuit noire
Les yeux fous voient plus loin
Dans les notes cet espoir
Et des mots pour la faim
Le ventre seul ressent
Quand le matin déjà
Mon rêve rejoint le tien
Où le soleil met bas
D’une explosion de feu
Sans croyances ni chants vains
Juste un bonheur précieux
Et mille couleurs de Saints
La grille tombe ce jour là
Se serrer et renaître
Car l’illusion n’est pas
Bonheur devenu Maître
Nous inspire la peau douce
Et les nuits blanches sans fin
Jouer encore à la mousse
Des facétieux destins
Quel amour se donne là
Quand au petit matin
Lisses enfin les corps las
Exultent la chose enfin
C’est le bonheur sans fin
Qui attend l’arrivée
De nos corps et vient
À nos âmes emmêlées
Éclairées, embuées
Les pierres sont bien toutes là
À la confluence des
rivières claires et nos chaires.
Bonjour Nina,
J’aime beaucoup le premier poème. « C’est drôle de se reconnaître dans les autres. » t ici, l’on peut se reconnaître dans certains de tes vers : l’émotion est là, bien palpable avec une grosse dose d’amour et une petite pointe de tristesse.
Amitiés
John
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oui, tristesse et lassitude certainement, j’avoue ((-;
bonne soirée John
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Bonne soirée Nina 😊
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Merci 😊
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