IRM

https://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/imagerie_par_r%C3%A9sonance_magn%C3%A9tique/13806

En fait ça fait peur au début car cette machine parait monstrueuse vue de l’extérieure, au premier abord. Elle l’est. Et puis, il y a cette notion d’enfermement et d’immobilité imposée à gérer.

En fait, on est relié par une « ligne de vie », pour ceux qui ont déjà eu la chance de pratiquer l’accro branche, c’est un câble qui te permet de rester systématiquement connecté(e) avec une personne experte de l’extérieur. Une fois que tu es nue, ou presque, tu t’allonges sur le long rail qui va t’emmener au creux de la machine. Je déteste la science fiction mais là on y est. Il fait toujours froid lors de cet examen, toutes ces machines médicales et digitales qui vont prendre possession de la moindre cellule de ton corps . Mais en fait, il n’y a que de l’expertise autour de toi là dedans.

Enfermée dans un casque pour immobiliser ta tête, on te rajoute des écouteurs pour minimiser les sons émis par la machine. Ça ne sert vraiment pas à grand chose, mais ça permets au moins de « s’évader ailleurs ».

Vu qu’on a pas le choix.

C’est long et on a froid l’à dedans mais je crois que c’est à ce moment là que je me sentie devenir une guerrière.

J’étais enfouie dans le fin fond d’une machine hostile, mais le fils de vie et le minuscule interrupteur qui me reliait au neurologue et aux infirmières à l’extérieur me tenait envie. Je serrais si fort cet interrupteur, que mes ongles s’enfonçaient dans la paume de ma main.